Nous attaquons notre voyage au Pérou en compagnie de trois sympathiques françaises (et parisiennes pour ne rien gâcher): Mathilde, Emilie et Carine. Aperçues plusieurs fois en Bolivie, nos chemins étant plus ou moins identiques et étant fidèles à l'adage "plus on est de fous plus on rit", nous décidons de continuer le voyage ensemble. Nous sommes maintenant une joyeuse petite bande de 5, prête à parcourir les Andes péruviennes avec le sourire.
Première étape : Cuzco qui est à la fois la ville étape en direction du Machu Picchu et l'ancienne capitale des Incas qui s'y firent construire 12 palais. Chacun le sien pour les 12 chefs incas qui dirigèrent le royaume Quechua dont la période faste ne s'étend en réalité que sur un siècle. Notons que le terme Inca se rapporte spécifiquement aux dirigeants du "royaume" dont les habitants étaient communément appelés les Quechuas, dénomination également de la langue qu'ils parlaient (et que de nombreux habitants des andes parlent encore...).
Il ne reste toutefois plus grand chose des vestiges Incas à Cusco avec l'arrivée des conquistadors espagnols qui ont construit, par-dessus, églises, monastères, couvents et autres habitations. Il reste surtout les murs aux pierres taillées de manière très habile faisant office de fondations.
Cusco ressemble donc plus à une ville coloniale aux petites ruelles pavées et aux bâtisses blanches ornées d'encorbellements qui lui donnent de petits airs de Sucre ainsi que de La Paz pour les maisons construites sur les collines entourant la ville. Il est très agréable de s'y balader malgré la présence peu surprenante de nombreux touristes et des solicitations permanentes qui vont avec...
On peut aussi y goûter leur spécialité: le cuy ou cochon d'inde présenté dans l'assiette dans son intégralité. Excellent !!!
Cusco, c'est le point de départ de la vallée sacrée qui concentre le long du fleuve Urumbamba un ensemble d'anciens sites quechua (dont les plus connus sont ceux de Pisac, Chinchero, Moray et Ollantaytambo) : villes, villages (le temps d'admirer le travail d'orfèvre des tisseuses d'alpaga)....
...sites agricoles, temples du soleil, temples de la lune... Visiblement ils aimaient vénérer les astres et cultiver pommes de terre, quinoa, maïs, etc... sur d'immenses terrasses bâties -c'est sûr- à la sueur de leur front...
Moray étant quant à lui une sorte de "laboratoire agronomique" où étaient testées nombre de cultures en fonction de leur orientation par rapport au soleil, du ruissellement des pluies, des variations de températures, etc...
Nous pourrons également visiter des puits salants sur les hauteurs de Taramba....
La découverte des sites quechua se terminera avec en point d'orgue le mythique Machu Picchu. La découverte de celui-ci se mérite : départ à 3h30 du matin, randonnée dans la nuit noire, gravissant des centaines de marches à la lumière de nos torches... Ça ressemblait à une étape de montagne du tour de France avec ses échappées parfois rattrapées par le pelotton, dont nous faisions partie, impuissants face aux démarrages surpuissants des favoris, nous gravissions à notre rythme les interminables escaliers en lacets. Petits plaisirs bien légitimes lorsque nous dépassions des concurrents ayant présumé de leurs forces et victimes de fringales... Et quand, enfin, nous atteignîmes la ligne d'arrivée, ce fut pour attendre sous une pluie battante l'ouverture des portes. Suspens... Serons-nous parmi les 400 premiers?
Pourquoi une telle compétition? Pourquoi un tel masochisme nous direz-vous? Tout simplement parce que quand on fait quelque chose on aime le faire bien. Et nous tenons absolument à faire partie des heureux élus ayant le privilège d'accéder au Wayna Picchu...
Les gens rentrent au compte-goutte... Ils sont nombreux devant nous... Mais on est confiants, on a bien roulé... On ne sera pas maillot jaune au terme de cette étape mais notre 300ème place nous permettra d'accéder à la fameuse montagne dominant le site. Victoire !
Nous pouvons pénétrer dans la cité encore endormie et attaquer la dure ascension (sur des "marches" irrégulières et glissantes) permettant d'admirer le Machu Picchu qui se dévoile lentement derrière l'épaisse brume du petit matin. On n'y croyait pas tellement l'opaque blancheur tardait à se dissiper. Mais il était écrit que notre bonne étoile ne nous ferait pas faux bond et après deux heures d'attente, perchés au sommet du Wayna, la magie opéra...
Se délestant de son infini manteau blanc, l'ancienne ville quechua s'offrit, dénudée, à nos yeux attentifs et conquis. On se demande encore comment ils ont pu construire tout ça à une telle altitude sans utiliser la roue dont ils ne connaissaient pas l'existence.
Pourquoi une telle compétition? Pourquoi un tel masochisme nous direz-vous? Tout simplement parce que quand on fait quelque chose on aime le faire bien. Et nous tenons absolument à faire partie des heureux élus ayant le privilège d'accéder au Wayna Picchu...
Les gens rentrent au compte-goutte... Ils sont nombreux devant nous... Mais on est confiants, on a bien roulé... On ne sera pas maillot jaune au terme de cette étape mais notre 300ème place nous permettra d'accéder à la fameuse montagne dominant le site. Victoire !
Nous pouvons pénétrer dans la cité encore endormie et attaquer la dure ascension (sur des "marches" irrégulières et glissantes) permettant d'admirer le Machu Picchu qui se dévoile lentement derrière l'épaisse brume du petit matin. On n'y croyait pas tellement l'opaque blancheur tardait à se dissiper. Mais il était écrit que notre bonne étoile ne nous ferait pas faux bond et après deux heures d'attente, perchés au sommet du Wayna, la magie opéra...
Se délestant de son infini manteau blanc, l'ancienne ville quechua s'offrit, dénudée, à nos yeux attentifs et conquis. On se demande encore comment ils ont pu construire tout ça à une telle altitude sans utiliser la roue dont ils ne connaissaient pas l'existence.
Ces blocs de plusieurs tonnes que nous descendrons voir de plus près, constituant des temples, habitations et autres terrasses d'une cité perchée si haut qu'elle n'en est que plus mystique...
Le surlendemain, nous quittons Cusco sous une pluie battante qui présageait en fait des inondations qui frapperont la ville et les alentours deux jours plus tard faisant une dizaine de morts et bloquant l'accès au Machu pendant deux mois...
Notre bonne étoile nous suit et nous emmène vers des cieux plus cléments, direction Arequipa, connue pour son magnifique couvent Santa Catalina (le plus beau qu'il nous ait jamais été donné de voir, ville dans la ville qui s'étend sur plus de deux hectares avec ses cloîtres, jardins, bassins, ruelles et appartements. Il est joliment coloré d'un bleu intense et d'un rouge profond).
Arequipa se situe non loin du Canyon de Colca, deux fois plus profonds que celui du Colorado et vice-champion du monde de sa specialité. Après une journée de bus et 8 heures de marche en plein cagnard, nous déscendons en son sein, accédant à une jolie oasis logée au fond du canyon avec piscines et petites cabañas. Encore un endroit perdu, encore un petit paradis et encore un endroit idéal pour rédiger notre petit CR... En attendant la remontée qui s'annonce dantesque...
De gros bisous à celles et ceux qui nous lisent fidèlement, on pense bien à vous et si le cœur vous en dit -et que votre patron le permet- n'hésitez pas à nous rejoindre...
A la prochaine los amigos !
Capucine et Jérémie.
P.S: Comme d'habitude, retrouvez plus de photos dans la rubrique attitrée, colonne de droite...