jeudi 31 décembre 2009

Bolivie : Salar de Uyuni et Potosi

C'est dans le fameux désert d'Uyuni que nous partîmes en cette fin d'année 2009 pour une virée de 3 jours avec en point de mire : le Salar de Uyuni. Etape incontournable cochée lors de la définition de notre itinéraire il y a plus d'un an. Après le Chili, c'était une porte d'entrée idéale en Bolivie et ce fut, pour nous, un superbe cadeau de Noël...
On va essayer de vous en  rendre compte mais honnêtement, c'est un truc à vivre une fois dans sa vie et surtout à cette époque (saison des pluies). Le père Noël nous a bien gâtés cette année et on s'est régalés !!!




Le désert, ce fut la traversée de magnifiques paysages tantôt lunaires, tantôt marsiens, tantôt paradisiaques. Il n'y a qu'en 4x4 que l'on peut entreprendre cet éblouissant voyage (on a croisé un couple en tandem... Ils cherchaient une voiture pour continuer car c'est la saison des pluies donc bon le vélo n'était pas tout à fait adapté au terrain... Ah oui petite précision, ils étaient belges... Nous leur souhaitons bien du courage pour la suite de leur périple).




En route donc pour un voyage intersidéral avec au menu différentes lagunes aux couleurs variées : du vert, du bleu, du rose, du blanc, du orange, des flamants qui s'y prélassent, les survolent, des geizers etc...








Pour celles et ceux qui n'aiment pas les lagunes (on ne sait jamais, il parait que tous les goûts sont dans la nature), nous traverserons aussi des canyons, des lacs, des étendues de sable rouge sans fin et croiserons des roches de toutes les formes...




La basse saison nous évitera d'être (pour)suivis par les nombreuses jeeps que beaucoup redoutent. Notre convoi n'en comprenant que 4, indispensables pour palier aux pannes éventuelles qui se révèlent finalement assez courantes. Nous sommes impressionnés par la polyvalence de notre guide (Daniel), également chauffeur, cuisinier, mécano et la solidarité qui existent entre eux. Nous partagerons notre jeep avec Antoine et un couple de français -Stéphanie et Yvan- vivant à Tahiti et fêterons tous ensemble Noël très humblement sans fioritures mais tout de même avec un petit bloc de foie gras trimbalé de France depuis notre départ, un délicieux saumon fumé et quelques agréables bouteilles de rouge ramenées de Santiago par Antoine. On est français quand même, à Noël on mange bien et on boit bien quelques soient les circonstances ;-).




Nous clôturerons ce périple hors du temps par un éblouissant finish lors de la traversée du désert de sel recouvert d'une fine couche d'eau. Nous nous sentons seuls au milieu d'un monde où l'horizon s'étend à l'infini, pas de séparation entre ciel et terre, une impression d'avancer dans le vide vers nulle part. Difficile de décrire avec des mots cette expérience inoubliable. Vous trouverez (un jour) des photos dans la rubrique du même nom... Mais rien ne remplacera jamais l'irréelle impression ressentie alors.























Changement radical à l'arrivée après ces 3 jours de désert dans notre première ville bolivienne dont les conditions de vie n'ont rien à voir avec ses voisins chiliens et argentins. Si ceux-ci étaient un peu l'Europe, ici c'est en quelque sorte l'Afrique version sudaméricaine, où les femmes sont joliment vêtues de leur habit traditionnel (chapeau melon, jupes à volant et étoffe colorée dans le dos aidant au transport de leur bébé ou de différentes denrées et marchandises). Pas toujours de l'eau, encore moins si on l'aime chaude, un bordel comme on aime dans les rues, des routes chaotiques, etc... Un dépaysement comme on l'apprecie :-)




Nous nous arrêtons ensuite dans la ville de Potosi, située à plus de 4000 m d'altitude, célèbre pour ses mines d'argent dont l'exploitation en fit, au XVIIème siècle, une des villes les plus riches du monde. Cette richesse a permis la construction de superbes églises et édifices. Nous nous attarderons notamment dans la magnifique Casa de la Moneda et le couvent Santa Teresa (un joli endroit bien sympathique où la noblesse envoyait ses filles ainées dès 15 ans, moyennant une dot ahurissante, pour qu'elles y passent le reste de leur vie, recluses, n'ayant le droit de parler que une à deux heures par jour, sans contact avec le monde extérieur jusqu'à leur mort... Il parait que c'était un honneur pour la famille...).




Nous "visiterons" également une mine parmi la grosse centaine encore en activité, plongés l'espace de quelques heures dans le monde de Germinal, vêtus de bottes, combinaison et lampe frontale dans un gruyère sous la terre.
L'avancée est très périlleuse : poussières, marche à la lueur de nos lampes, devant parfois se mettre "en petitbonhomme" -expression québécoise- pour avancer dans ces étroits boyaux, maintenus par des poutres en bois dangeureusement fragiles.




Cela nous rappelle à quel point nous sommes privilégiés. Ça fait vraiment mal au cœur de voir ces mineurs y rester entre 8h et 12h par jour, commençant parfois à l'âge de 10 ans (le plus âgé avait 62 ans, un vétéran). Aucune protection sociale ni contrôle de l'âge minimum pour y travailler. Si vous saviez ce qu'ils boivent pour endurer cela... Un alcool à 96 degrés dans lequel même Jérémie refusera d'y tremper les lèvres.




Après cette étape à Potosi (ville à l'origine de la naissance du capitalisme avec les milliards injectés par l'Espagne en Europe, équivalent a plusieurs plans Marshall, issus des mines d'argent), c'est Sucre qui nous accueille dans un superbe hôtel pour passer le réveillon. Mais ça c'est une autre histoire...


Bonne année 2010 à tous, qu'elle vous apporte santé, bonheur, joies, voyages et tout ce qui vous permettra de continuer à vivre dans les meilleures conditions possibles et imaginables. On pense bien fort à vous, buvez une flûte à notre santé, nous essaierons d'en faire de même (c'est pas gagné !)


Gros bisous de nous deux.


C. & J.


La playliste du moment: Fatals picards / Noir désir / Police / la grande Sophie...


jeudi 24 décembre 2009

Valparaiso, la Serena, San Pedro de Atacama


Petit flash back sur notre séjour à Santiago qui fut également ponctué par une chouette journée à Valparaiso, bien trop courte pour profiter pleinement de la deuxième plus grande ville du Chili, classée patrimoine de l´humanité par l'Unesco mais on a des impératifs à respecter donc bon, on s'en contente. Nous prendrons toutefois le temps d'arpenter les rues pentues et sinueuses de cette jolie ville. Sa topographie vallonnée, ses funiculaires et ses façades colorées offrent des points de vue charmants donnant à la ville un caractère très "bohème".








Passée cette sympathique excursion, nous repartons vers le nord avec une première étape à La Serena où Capucine fêta ses 28 printemps très humblement à l'arrière d'un car (merci à qui de droit pour les "nouveaux yeux").

Cette ville, lieu de villegiature privilegié des chiliens (ce n'est pas la ville qui nous intéresse, on n'a même pas vu la mer!) est aussi le point de départ pour aller explorer la vallée de l'Elqui. L'ensoleillement quasi perpétuel de cette vallée (300 jours par an quand même) a permis le développement de nombreux vignobles dont celui du Pisco (alcool national qui fait la fierté des chiliens) et offre également des paysages verdoyants. Une visite guidée d'un des plus importants vignobles du coin nous a permis de déguster une belle "verticale" de cet alcool agréable sans être incroyable.




Notre petite virée prend ensuite la direction de San Pedro de Atacama, à l'extrême Nord-Est du Chili où nous avons rendez-vous avec Antoine pour le week-end.

Nous comprenons vite pourquoi cette région est une destination touristique incontournable. Elle a la gentillesse de nous dévoiler ses charmes...


• Des paysages lunaires et désertiques impressionnants (le désert d'Atacama n'est pas le plus aride du monde pour rien, ici certains coins ne voient pas la pluie plus d'une fois par siècle !!! Mais ne vous inquietez pas, les autres en voient au mois quatre/cinq par an en moyenne).









• Des couchers de soleils incroyables (ce qui nous fait d'autant plus plaisir qu'on est devenu complètement fan des couchers de soleil sud-americains).

• Des ciels étoilés saisissants avec une visite de 3 heures, en pleine nuit, d'un observatoire astronomique, jamais nous n'avons vu autant d'étoiles: les Pléiades, les nuages de Magellan, Mars, Orion, la fameuse croix du sud, etc... Tout ceci excellemment expliqué par un couple de passionnnés, un vrai régal !!! Romano et Roile, vous auriez tellement aimé ces fameuses pléiades dans un téléscope de pro !!!

• Des déserts de sel où ont élu domicile des colonies de flamands roses, pour notre plus grand plaisir.



• Des geysers chauds bouillants (à 4300 mètres d'altitude ça boue à 85 degrés). Notons qu'il a fallu se lever à 3h30 du mat' pour cela... Vous imaginez bien que cela n'a pas été facile pour tout le monde... ;-)






Bref, un séjour peu reposant mais superbe donnant le La à notre prochaine étape : le Salar de Uyuni, porte d'entrée vers la Bolivie et où nous ne devrions pas avoir accès à la civilisation avant une semaine...


On vous souhaite donc un joyeux Noël à tous, on pense bien à vous et vous donnons rendez-vous l'année prochaine pour la suite de nos aventures...



Gros bisous à tous !






Capucine et Jérémie (qui écrivent à deux 100% de ce que vous lisez).


Playlist du moment: Grand corps malade / Georges Brassens / Arturo Sandoval.

vendredi 18 décembre 2009

Chili - Iles de Chiloé, Pucon et Santiago


C'est sur les îles de Chiloé, que nous avons choisi d'élire domicile et de faire nos premiers pas au Chili.
Le passage du poste frontière sera une nouvelle fois des plus fastidieux (double tamponnage du passeport, scanner puis fouille des bagages...), réglementé par l'interdiction formelle de faire passer tout produit alimentaire ou végétal (une passagère sera contrainte de payer 200 euros pour avoir passé une orange ! Une nonne se fera grater son banc de prière pour vérifier le type de bois, etc...). Avec l'espace Schengen, on n'a plus l'habitude de fréquenter ce genre de douaniers zèlés et on en devient de moins en moins patients. Comme quoi, avec moins de frontières on vit mieux ;-)


Bref, après un mois un peu chargé en Argentine, nous trouverons à Castro (la ville hein, pas le dictateur) sur la grande île de Chiloé, un hâvre de paix des plus appréciables. Notre petite auberge avec vue sur la mer nous permet de profiter pleinement de paysages verdoyants et reposants ainsi que des petits ports de pêche et autres “palafitos” (maisons en bois sur pilotis) qui caractérisent l'île.




 


Cette proximité avec la mer nous offre une diversité de fruits de mer fraîchement pêchés dans un délicieux mélange alliant oignons, citrons, persil, coriandre, etc... ou encore leur Ceviche national. Hummm on s'en régale encore en écrivant ces lignes...
Nous ne manquerons également pas de déguster de délicieux crabes (servis en grande quantité déjà dépiotés, un plaisir!) et leur Curanto: LE plat typique local des plus nourrissants, superposant une montagne de fruits de mer et......... une espèce de choucroute. Curieux mélange qui ravit néanmoins le bon appétit de Jérémie.

Le temps passé à Chiloé sera aussi marqué par quelques marchés artisanaux, la visite de plusieurs églises tout en bois (extérieurement comme intérieurement) ce qui leur donne un charme et une simplicité que n'ont pas nos nombreux édifices en pierre. Cette étape fut aussi l'occasion de nos premiers bains (de pieds) dans les fraîches eaux du Pacifique lors d'une petite balade dans le parc national de l'île.




Aprés ces quatre jours de repos (bien mérité !), notre voyage se prolonge tranquillement en remontant vers le nord (l'itinéraire, au Chili, est facile à tracer). Nous ferons escale dans la ville de Pucon connue pour sa proximité avec le volcan Villarica encore en activité. On peut d'ailleurs apercevoir depuis la vallée les effusions de fumées qui s'en échappent, témoignant du potentiel d'éruptions toujours présent (dommage qu'il n'ait pas choisi notre passage pour passer à l'action, on se serait fait un super barbecue, ou plutôt une parilla géante !).




Nous aurons l'occasion d'admirer ce volcan dans un cadre naturel magnifique, celui du parc Huerquehue qui sera le terrain de notre première véritable randonnée en montagne, premier exercice d'envergure pour LE genou encore un peu convalescent. Les randos restent cependant douloureuses surtout en descente. Notre petite vietnamienne n'est pas encore complètement prête pour grimper l'Himalaya mais peut toutefois envisager des randos d'une journée sur des sentiers "à difficulté modérée".










Efforts dignement récompensés d'abord par un pique-nique entre de très beaux lacs, puis en fin de journée par des bains magiques dans des termes naturels à flanc de montagne avec de l'eau bien bien chaude et un cadre grandiose.



Le soir même, départ en bus pour Santiago. Nous y serons royalement accueillis par Antoine, un copain de Jérémie. C'est lui aussi un "ancien du Vietnam" qui nous hébergera gentiment dans un quartier très sympa (Las Condes) où les Crystal de l'apéro depuis la terrasse de son 16ème étage nous permettront d'apprécier à leur juste valeur de jolis crépuscules andins.



Petite pause de cinq jours donc, très appréciée dans une capitale moderne, propre et aux aménagements urbains de qualité, dont la localisation au pied de la cordillère des Andes en fait le charme. La ville s'est ainsi formée autour de multiples collines (cerras) offrant des panoramas de la ville très sympathiques.




Qui dit grande ville dit souvent offre culturelle de qualité avec un superbe musée des arts précolombiens rappelant les rites complètement déjantés des peuples incas, mayas, et autres aztèques... (vous savez ceux qui se découpent les têtes, se les accrochent à une corde ou sur des pieux, s'extraient les cœurs lors de joyeuses cérémonies, s'enterrent avec toute leur vaisselle, etc...), des gens sympas quoi... Il n'empêche, leurs sculptures, leurs bijoux ou leurs vaisselles sont extrêment rafinés et malgré leur grand âge, assez jolis.





Signalons également que ce fut le premier tour des élections présidentielles et législatives au Chili, que les rues et places de tout le pays sont alors recouvertes de panneaux électoraux désordonnés et que c'est l'alliance réac' qui est en tête avant le second tour.


Après ces quelques jours passés à Santiago - merci encore à notre hôte pour son accueil et sa disponibilité - nous découvrirons Valparaiso, la Serena puis San Pedro de Atacama mais tout cela, vous le retrouverez dans notre prochain CR, si toutefois nous prenons assez de bus pour avoir le temps de l'écrire...


D'ici là, portez vous bien, couvrez vous comme il se doit et surtout, gardez le moral.


Besos


C. & J.


Les livres du moment: Le jour des fourmis (Bernard Werber) / J'avoue que j'ai vécu (Pablo Neruda).

vendredi 11 décembre 2009

Vidéos en lignes

Pas mal de vidéos uploadées.
Comme pour les photos, cliquez sur le lien approprié dans la colonne de droite.

Il devrait y en avoir beaucoup d'autres dans les 3-4 jours qui viennent...

Bises


vendredi 4 décembre 2009

Le glacier Perito Moreno, Ushuaïa et la Terre de feu

Notre séjour en Patagonie ne pouvait s'envisager sans la visite d'un des seuls glaciers au monde qui continue de grandir: le Perito moreno.
Bizarre cependant qu'il n'apparaisse pas dans les bouquins de Yann Arthus Bertrand ;-)... Il ne doit pas avoir le droit de le survoler en hélicoptère notre opportuniste "ami"...




De toutes façons, des images seules ne sauraient suffire à rendre fidèlement compte de ce spectacle qu'il faut concevoir comme un son et lumière... En effet, plus ou moins régulièrement, on peut entendre une détonation (du genre dynamite), déclenchant la chute d'un pan de glace ! C'est très  impressionnant mais ce capricieux glacier semble prendre un malin plaisir à agir juste quand tu ne le regardes plus depuis quinze secondes alors que tu viens de passer dix minutes à le scruter, halletant, espérant, quémandant presque cette déflagration...



Cette masse impressionnante s'étend sur 5 km depuis le pied de la montagne où il se développe, avance de un à deux métres par jour et en mesure une cinquantaine de haut. On peut dire qu'il ressemble à... une meringue géante. On a presque envie de croquer dedans tellement il est beau avec ses teintes blanches et ses reflets bleus.




Le retour vers la ville d'El Calafate (sorte de station de ski alpine) où nous logeons, se révèle tout aussi grandiose sous la lumière d'un crépuscule dévoilant les splendides couleurs de ces steppes désertiques logées entre lacs aux bleus variés, paturages vert émeraude et montagnes aux sommets enneigés. Quelques flamants roses, moutons et autres oiseaux complètent merveilleusement cet idylique tableau d'un coucher de soleil patagonien.




Alors que nous sirotions quelques bières chiliennes (blondes et rousses) face au glacier, une question finit par s'imposer: "Où va-t-on maintenant ?"

C'est Ushuaia qui l'emporta, dans la derniere ligne droite, sur un coup de tête, personne ne l'avait vu venir. Elle a bien géré sa course la ville de Nicolas Hulot et des fameux gels douches... La ville la plus australe du monde, la terre de feu, "el fin del mundo", comme l'indique les nombreux panneaux longeant notre route, a fait la différence face à ses concurrentes sur le finish...

L'accès à sa somptueuse baie se mérite et nécessitera le passage de 4 postes frontières (2 chiliens, 2 argentins), de longues attentes devant des douaniers ("pas trop vite devant, poussez pas derrière" spirit) qui nous tamponneront deux pages de passeport entières, et le passage du détroit de Magellan sous un vent des plus toniques... La traversée sera toutefois animée par un ballet de dauphins profitant de la houle du bac pour faire quelques sauts devant nos yeux esbobis...

L'organisation d'un bingo des plus mythiques par la compagnie de car nous aidera toutefois à supporter ces longues heures de voyage (dédicace au joyeux luron Nelson qui ne nous lira jamais mais qui mérite de figurer sur ce blog tout comme il a mérité le premier prix: une bouteille de rouge (l'histoire ne dit pas si elle fut bonne...)).

Sous un froid qu'on peut qualifier de "polaire" (n'étant qu'à mille kilomètres de l'Antarctique) (ndJ: enfin bon il n'a pas fait en dessous de zéro non plus...), nous passerons finalement quatre jours à Ushuaïa.

Nos pérégrinations sur cette terre, découverte par Magellan en 1520 mais colonisée finalement que trés récemment (1880), au détriment des autochtones qui la peuplaient (les Yamanas essentiellement) commence par la visite de l'ancien bagne reconverti en musée. Il sera précieusement étudié - à la limite de l'espionnage industriel ;-) - par notre experte en patrimoine de St Laurent du Maroni. A ce titre, chapeau aux bagnards qui ont surmonté des conditions climatiques des plus hostiles !)

La suite du programme s'étalera entre dégustation d'araignée de mer géante, balades dans le parc national de la terre de feu et superbe sortie en bâteau sur le canal Beagle dévoilant une vue de la jolie baie sous un coucher de soleil magnifique...


 
Après observations de lions/éléphants de mer et de cormorans dans leur milieu naturel (sur des rochers sans abri face aux vents glacials, les barjots !) et petite rando sur un îlot (vraiment pas chaud), notre embarcation continuera jusqu'au phare des éclaireurs (en français sur la carte) que la clémence du temps nous a permis d'atteindre. Tout ceci dans une ambiance musicale et chaleureuse en compagnie de quatre autres touristes roumains (dont un supporter du club de la ville Lumière, véridique !) et à bord d'un petit rafio bien sympathique au capitaine ultra festif.








La neige et le froid ne nous empêcheront pas de monter le dernier jour en télésiège jusqu'au glacier Martial. Marie et Grégoire voulaient du froid, ils en ont eu, avec la neige en prime ! Cadeau bonus !
Des journées s'étalant sur près de 20 heures nous permettront de profiter pleinement de ce bout du monde dont le "petit détour" vaut le coup. D'autant que malgré touts les dires des pessimistes, il a fait beau !
Nous y laisserons nos compagnons rentrer vers des climats plus chauds. Merci à vous d'avoir partagé ce périple avec nous, ce fut un réel plaisir et du coup, on viendrait bien squater un peu chez vous d'ici 2-3 mois... ;-)

En ce qui nous concerne, la suite se passera au Chili. Nouveau pays, nouvelles aventures, nouvelle excitation !


Gros bisous à tous, bon courage, merci de vos messages et à bientôt !


C. & J.


Le livre du moment: Un roman français de F. Beigbeder
La playlist : à peu près tous les podcasts de France-inter




mardi 24 novembre 2009

Buenos Aires et la peninsule Valdes

Après notre road trip dans le nord ouest, nous nous posons enfin quelques jours dans la capitale argentine. Deux acolytes supplémentaires nous y rejoignent, Marie et Grégoire, venus de Guyane.


Le badaud pourrait vite être troublé par Buenos Aires, cette agglomération très étendue aux larges avenues, volumes imposants et aux gabarits des voies et d'immeubles ressemblant davantage aux villes chinoises et américaines qu'européennes. La trame orthogonale de la ville aux "quadras" réguliers et successifs en fait la spécificité. Albert Londres disait d'ailleurs que "parcourir BA n'est pas marcher, c'est jouer aux dames avec ses pieds. On se croit un pion que l'on pousse à angles droits, sur un damier". Il n'a pas tort et les citadins et urbanistes que nous sommes sont ravis de s'y retrouver malgré quelques embouteillages monstres liés aux manifs qui s'y déroulent en ce moment.

Nous y passerons 4-5 jours ponctués par de multiples activités : déambuler dans les petites rues pavées du quartier San Telmo où nous logeons, qui accueille chaque dimanche un grand marché aux puces et ses danseurs de tango, aller voir un match de foot (incontournable activité de qui veut decouvrir BA telle qu'elle est - Un CR détaillé sera fait à qui de droit...), siroter une Quilmes ou un jus de fruit pressé en fond de cour d'un café ensoleillé (en Argentine si tu commandes un jus d'orange il est toujours pressé :-)), flâner dans les rues de Palermo, aller voir le musée des beaux arts (belles collections) et le centre culturel qui propose une interressante expo sur Carlos Thays, architecte français qui contribua beaucoup à l'urbanisme portégène.

Le soir venu, nous arpentons cette gigantesque ville en taxi pour aller nous régaler d'excellentes grillades de viandes (protéines non-stop !) ou écouter des chanteurs traditionnels de tango (une très bonne adresse que nous vous conseillons: l'authentique "el Boliche de Roberto", sans chichi ni touriste...).
Mais les nuits de BA c'est aussi des concerts à de nombreux coins de rue, Rock ou "Miguel Sardou" au choix, des boites de nuits classiques ou plus spécialisées, des daïquiris frutillia (-"votre daïquiri vous le voulez à la fraise ou à l'ananas?" -"heu bah un daïquiri c'est au citron nan?" - "non !" - "ok bon ben on va dire fraise...". Passé le fait que ça n'a rien à voir avec un daïquiri, c'est un délice !

Malgré plusieurs avertissements de locaux toujours trop alarmistes, nous ne manquerons également pas de visiter le quartier de la Boca réputé autant pour son équipe de foot, son stade et son pibe del oro que pour ses façades aux tôles colorées. C'est très joli bien que très (trop?) touristique.




Nous finirons par un tour dans le fameux cimetière Recoleta là où est enterrée Eva Peron.... Toujours dans un style très "discret" ces argentins ;-)


Au terme de cette étape urbaine, nous nous partons tous les 6 vers des espaces plus sauvages, direction la péninsule Valdès encore une fois bien méritée après 20h de bus.





Cette péninsule accueille en cette période de l'année des colonies de manchots qui te croisent comme si de rien n'était, avec leur démarche chaloupée (vivement qu'on trouve une connexion rapide que vous puissiez voir les vidéos). Ils sont partout autour de nous, impassibles, dormant, hurlant, s'occupant de leurs petits, partant nager, ne rechignant pas à se laisser photographier, certain frôlant même l'exibitionisme.




Plus loin, c'est au tour des lions et éléphants de mer de se montrer. Quelle bande de fumistes ceux là. Incroyable ! Passé leur repas, ils restent 3 mois sans bouger, à se dorer la pilulle au soleil. Pire que des plagistes, de véritables marmottes des plages. Ajoutez-y le fait que les mâles possèdent un harem d'une trentaine de femelles, franchement, ya pire comme vie, nan ?




Mais les stars de cette péninsule -outre les manchots "cro-cro-mignons"- ce sont les baleines franches australes que nous pouvons presque toucher de la main. Le spectacle est réellement impressionnant, voire paniquant pour certaines lorsque le baleineau vient à se gratter contre notre embarcation, la mère passant dessous, étalant majestueusement sa petite vingtaine de mètres et autant de tonnes. Décidemment, dans ce pays, on se sent tout petits !


 



C'est ici et avec regret que nous quittons Joy et Vince, humbles travailleurs parisiens condamnés injustement à retourner trimer dans la ville lumière. On pense à vous ! Courage !

Le reste de la troupe se dirige vers le sud de la patagonie australe et son Perito Morreno quelques 22h de bus plus loin. À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes à Rio Gallegos, bercés par une jeune troupe de musiciens, nous apprêtant à rejoindre El Calafate et la région des glaciers en admirant un coucher de soleil magnifique.





De grosses bises à tous, continuez de laisser des messages, d'être vous-mêmes et d'être heureux.


CARPE DIEM !


Capucine et Jérémie
 
P.S: plus de photos prochainement...

Rechercher dans ce blog