vendredi 26 mars 2010

Indonésie : l'île de Java

Selamat Siang !

 
Ça y est, on a traversé le Pacifique et la moitié de la planète depuis la côte Est américaine. Un bien long périple pour rejoindre l'archipel aux 18 000 îles. Petits détails d'un voyage utilisant un beau panel de moyens de transport : métro, airtrain puis deux avions (avec transits à Anchorage en Alaska et à Taipei), un bus, un Bajaj (trois roues motorisées), un train de nuit et un taxi pour terminer. Ouf! On est enfin arrivés à Yogyakarta, au centre de Java, sans encombre mais crevés.
Les dix dernières heures de train, directement depuis Jakarta ne nous aideront pas à rattraper nos 24 heures de vol, avec 12 h de décalage horaire... Notons la triste disparition du 15 mars 2010, qui n'aura donc pas existé dans notre vie (départ le 14 et arrivée le 16)... Paix à son âme. Mais revenons au train où, complètement "à l'ouest", nous avons pourtant bien du mal à nous reposer à cause d'incessants cris des nombreux vendeurs ambulants qui le peuplent autant que ceux des passagers. On retiendra notamment les appels continus du "Pop Mi, Pop Mi !" qui deviendront pour nous le symbole des trains indonésiens.

Outre ce petit désagrément, les chemins de fer -notre nouveau mode de transport de prédilection, dédicace aux anciens collègues cheminots de Jérémie- est aussi un excellent moyen de nous imprégner de l'ambiance régnant dans notre nouveau pays d'accueil. On y trouve de tout : de l'éventail à la paire de ciseaux, du gratte-dos aux ustensiles de cuisine en passant par les jouets pour enfant et toutes sortes de cafés (Kopi-Kopi!). Notre odorat se réveille au passage des multiples plats locaux. On y mesure surtout la gentillesse et la curiosité des javanais qui font l'effort de baragouiner les quelques mots d'anglais connus, aiment se prendre en photos avec nous et nous offrent même de petits cadeaux. Malgré l'imposante barrière de la langue, nous sommes touchés par ces témoignages emplis de simplicité et de générosité.

Mais revenons à notre première ville-campement, Yogyakarta. Grâce au bekak (cyclo-pousse), nous découvrons cette ville sous un œil un peu endormi mais attentif, retrouvant rapidement les ambiances asiatiques et la chaleur tropicale, arpentant cette cité qui accueille le Kraton, superbe palais du sultan de la province (encore en fonction). Ville dans la ville, construite pour la résidence du-dit sultan, il est aussi le théâtre de nombreuses cérémonies, rituels et danses traditionnelles, une reposante atmosphère s'en dégage. Plus loin se trouve aussi le Taman Sari, parc, thermes, piscines et harem pour la relaxation du sultan et de son entourage.


Yogyakarta, la Belle, c'est aussi la splendeur de ses environs avec le temple de Borobodur, un des plus grand temple bouddhiste au monde et celui de Prambanan (indouiste) qui ont survécu aux multiples tremblements de terre et éruptions volcaniques depuis leur construction il y a 1200 ans. Notons que les représentants de ces deux religions étaient unis et solidaires... A l'heure où beaucoup s'entretuent pour savoir qui a le meilleur Dieu, ça vaut le coût de le dire...




Bon juste un truc, à Yogya, comme dans tous le reste de l'île, ya un mec qui tient absolument à se qu'on ne dorme pas, ni la nuit, ni même pour la sieste... Au moins cinq fois par jour, il braille dans des haut-parleurs géants... Bon alors j'ai rien contre le fait qu'il appelle ses amis à se joindre à lui, mais sérieux avant 5h00 du mat' c'est abusé! Et en plus c'est un monologue... Bref ! Je préfère les bouddas, au moins eux, ils sont en pierre et donc de facto moins expansifs...

A la suite de cette étape citadine, nous avons des envies de volcans et nous dirigeons donc vers le mont Bromo afin d'y admirer un lever de soleil inoubliable (un des plus beaux de notre vie dixit Capucine) et ses imposantes effusions de gaz. Le Bromo a la particularité d'être lui-même à l'intérieur d'un immense volcan qui explosa il y a très longtemps en laissant par la suite plusieurs "petits" se former en son fort intérieur. Le Bromo est un de ceux là.






Continuant dans notre trip volcans et appréciant la clémence du climat, nous atteignons, après un trajet plus que chaotique, l'isolé cratère Ijen. Situé non loin d'immenses plantations de café, il est bien moins touristique que le Bromo (car plus difficile d'accès), présente le double intérêt de posséder un lac turquoise et un chemin pour 'y descendre. Voyage au centre de la terre un peu périlleux -voire dangereux- où nous pouvons voir de très près, presque toucher (enfin surtout sentir) le souffre qui s'en dégage, entourés d'un splendide décor au pied d'un lac d'émeuraude. Gard tout-de-même au changement de sens du vent, l'abondant geyser de souffre ayant vite fait de nous étouffer... Le plus impressionnant dans cette histoire, c'est que des êtres humains bossent là, ramenant sur leur dos des blocs de souffre extraits à la sortie des geysers de sulfure... Chapeau-bas messieurs !





Ajoutons que notre hébergement au cœur d'une plantation de café ne fera qu'accroitre la qualité de cette inoubliable étape où nous prendrons plaisir à nous perdre dans les petits villages qui l'entourent...


Voilà donc résumés les dix premiers jours de notre très riche étape asiatique, qu'on trouve finalement bien plus dépaysante que le continent sud-américain et qu'on apprécie d'autant plus! Aaaaaah les charmes de l'Asie, on aime toujours autant !

Bises à tous!


Livres du moment : Brooklyn Folies de Paul Auster / Freakonomics (S. D. Levitt et S. J. Dubner)
Playlist du moment : Best of Jean Ferrat (RIP) !

mercredi 17 mars 2010

New York City

 Pour nous, mettre les pieds aux States était une grande première ! Depuis le temps qu'on en entendait parler de ce pays ! On a enfin pu mettre des images sur les nombreux noms de lieux que films, séries et musiques nous avaient mis en tête...


Manhattan et ses buildings ! La fameuse statue de la Liberté, offerte par la France qui -peu commun lorsqu'on fait un cadeau- y joignit la facture... Central Park (et ses arbres dénudés en hiver, ses rollers moins nombreux et ses joggers toujours présents...), Broadway, Times  Square, l'interminable cinquième avenue, Wall Street, le Madison square garden (et ses vendeurs de places au black malins), le pont de Brooklyn, Chinatown, Soho, l'Empire State Building (443m antenne comprise) qui a récupéré son titre de plus haut gratte-ciel de NYC à la suite d'une malencontreuse erreur de pilotage...

On ne s'étendra pas sur la description de chacun des lieux mythiques que nous avons traversés et que beaucoup d'entre vous doivent déjà connaître.

On vous livre plutôt ce qui nous a le plus étonnés.

• Le spectacle de cette ville. Comme le disait très justement G. "Ici, tu te crois dans un film permanent".
Le ton est donné avant même l'arrivée, par le passage à la douane : les empreintes digitales, les photos et même un test analysant les mains de Capucine (afin de voir si elle n'avait pas quelques traces de poudres...). Ajoutez à cela qu'en ouvrant son sac-à-dos, Jérémie y trouva un joli petit bazar et un mot expliquant que la douane avait "pour sa sécurité" ouvert et fouillé ses effets personnels... Sympa !

Après, il y a tous ces buildings partout, vus et revus dans tout film américain qui se respecte, ces ponts, ces drapeaux et ces flics omniprésents... Mais quelle ambiance, quelle démesure !


• Au-delà de ce qu'on voit au cinéma, c'est aussi cet hymne permanent à la consommation qui nous a marqués, cette sousmission totale et inconditionnelle à son empire ! Ici la sur-consommation est plus qu'une reine, c'est la norme !

- des distributeurs des billets (ATM) à tous les coins de rues et dans toutes les boutiques.
- la vente de produits dérivés de tout ce que vous pouvez imaginer. La palme revenant à la boutique M&M's à côté de Times Square. Impressionnant de voir la vente d'autant de gadgets d'une laideur incomparable, basée sur une simple marque de bonbons.
- Des produits "suremballés" et le "tout jetable" (le café du Starbuck a droit à son verre en carton énorme, son couvercle, sa touillette et son carton isolant de la chaleur, même pour un expresso consommé sur place !).
- L'impressionnante et inutile consommation d'énergie avec Times Square comme symbole. Une loi oblige d'ailleurs les propriétaires des immeubles à laisser les écrans de publicité géants, fonctionnant de jour comme de nuit... Ils ne peuvent pas légalement les retirer! Même en plein jour!

On a aussi eu droit, alors qu'on est dans une auberge de jeunesse, au changement de literie quotidien. Et on ne vous parle pas des écrans télés incrustés dans les miroirs des toilettes, des frigos démentiels, des voitures gigantesques et des écrans plats dans les taxis... pour toujours plus de pub...

Mais de notre semaine newyorkaise, on retiendra ces lieux que nous avons plus particulièrement aimés :

• Ellis Island, où furent accueillis les millions d'immigrants arrivés en masse entre 1892 et 1924, venus d'abord essentiellement d'Europe. L'entrée sur le territoire nécessitait interrogatoires et visite médicale préalables, bien entendu bien plus drastiques pour les voyageurs de 3ème classe et de l'entrepont que pour les premières...
Ce fut d'autant plus intéressant que nous étions audio-guidés et que pour y aller nous prîmes un bateau nous permettant d'embrasser du regard tout le sud de Manhattan sous un magnifique ciel bleu !


• Le musée d'art moderne (plus connu sous le nom de MoMA) qui regorge de superbes collections de peintures et sculptures des plus grands ainsi que d'un étage dédié à l'architecture et au design (Laurent, si tu nous lis et que tu n'y es pas allé, c'est le temple du designer !)

• Le Tenement Museum, moins connu, mais proposant la passionnante visite commentée d'immeubles occupés par les premiers immigrants, conservés en l'état. Cela permet de nous replonger dans une partie de l'histoire de cette ville trop vite oubliée par le Manhattan actuel devenu très bourgeois et très bobo, nous plongeant un instant parmi des familles allemandes, italiennes ou encore irlandaises de la fin du XIXème au premier tiers du XXème siècle.

• Comme tout parisien qui se respecte, nous ne pouvions manquer le centre international de la photographie qui proposait une exposition temporaire sur le Paris du début du siècle dernier. Nous rappellant par la même notre attachement à la ville Lumière, détenant toujours, jusqu'ici pour nous, le titre de plus belle ville du monde !

• Le musée d'histoire naturelle avec sa collection de dinosaures grandeur nature (et que dire de la taille des tortues !!!) ainsi que son planétarium dont le film sur les étoiles nous en mit plein la vue.

• Et bien sûr ses quartiers, comme Soho ou ses havres de tranquilité que sont Greenwich village et East village.
 De cette ville, on envie aussi ses burgers, qui peuvent être vraiment bons (pas comme ces saloperies du MacDo), ses boutiques, ou plutôt ses immeubles de boutiques, la gentillesse de ses habitants ainsi que leur redoutable efficacité à gérer la foule et les queues ! Là sur ce coup, ils nous ont vraiment bluffés, ils gèrent une queue de cent personnes dans le même temps que nous gérerions celle de dix personnes à monop' !!! Well done mates !

Bref, une bien belle semaine que cette escale à NYC, tout continue de bien s'enchaîner pour nous. On est absolument ravis !
 

Prochaine étape, l'Indonésie !

Gros bisous à tous, on pense bien à vous.

Take care.

C. & J.


mardi 9 mars 2010

Guadeloupe


Après une escale réussie en Guyane, c'est un autre DOM qui nous attendait : la Guadeloupe.
Une fois de plus, nous sommes reçus comme des rois. Les parents de Jérémie nous accueillent dans leur nouvel appartement tout équipé, piscine comprise. Aaaaaah le confort moderne... Après trois mois à vadrouiller en Amérique du Sud, l'enchainement Guyane-Guadeloupe nous fait beaucoup de bien ! C'est vraiment bon de pouvoir se poser un peu pendant notre périple et à chaque fois dans des conditions optimales chez amis puis parents : pas besoin de penser à "où on va demain ?", "à quelle heure le checkout ?", "faut encore faire son sac !", "Quel bus prend-on ?", "où ai-je bien pu cacher mon passeport ?", etc... Bref le retour de l'insoucience...

Mais revenons à notre ou plutôt nos îles. Ici, nous avons donc passé une dizaine de jours dans des conditions idéales, sans pression ni course contre la montre, dix jours savamment repartis entre :


• Trois-Rivières (c'est le nom d'une ville, notre camp de base su séjour avec Canal +, piscine, internet et machine à café inclus). Sur la terrasse avec vue sur la mer où nous prenons notre petit-déjeuner, les oiseaux viennent picorer nos miettes à quelques centimètres de nos assiettes.


• Tendacayou situé à Deshaies, hôtel charmant constitué de maisonnettes entourées ou constituées d'arbres avec piscine, spa, vue magnifique, etc... la version guadeloupéenne et plus classe de notre cabaña dans la forêt bolivienne.


Pour ne rien gâcher, les propriétaires ont eu l'idée de fêter l'inauguration de leur complexe de Spa le jour de notre arrivée. A nous donc la visite guidée par de charmantes hôtesses et le champagne open bar... Bref, un endoit paisible pour aller se reposer le weekend après une dure semaine de labeur...


• L'ilet pigeon, classée réserve Cousteau qui, à un quart d'heure de bâteau de la côte, nous permettra de nous adonner aux plaisirs de la plongée avec masque et tuba afin d'admirer les nombreuses espèces de poissons qui peuplent le fond marin Guadeloupeen.


• Un week-end (en semaine !) aux Saintes! Ce sont encore des îles paradisiaques situées au large de Trois-Rivières où nos hôtes qui ne font jamais les choses à moitié avaient réservé une autre maisonnette, toute blanche celle-là, afin que pendant deux jours nous puissiames nous adonner de nouveau à la plongée sous-marine (toujours en mode snorkling), et cette fois-ci, on a  même nagé aux côtés d'une tortue !!! En plus des langoustes et autres poissons (chirurgien, papillon, poisson pierre, sole, calamars...) dont les couleurs vives ou non, chaudes ou froides, fluos même parfois, nous transportent dans le monde de Nemo! Ils sont tous là (à part Nemo qui doit être classé en tant qu'espèce disparue maintenant -merci Pixar-)... Pour le reste, à quelques mètres sous nos corps en suspension, la magie de cette vie colorée agit et, tels de petits enfants, nous sommes émerveillés. Cet incessant ballet entre faune et flore, entre poissons de cartoons et coraux animés nous enchante !


• Des p'tites sessions à Basse-Terre (ça aussi c'est le nom d'une ville), le temps de se ravitailler un peu et de se demander pourquoi les guadeloupéens aiment tant les BMW et s'ils connaissent le concept de se garer ailleurs qu'au milieu de la route quand ils ont une course à faire... Même quelqu'un qui n'a pas le permis (on se demande bien qui...) sait cela et même qu'il ajouterait un clignotant !

• Comme on pense aussi à vous, on a pris le temps (et c'est vraiment long) d'uploader une quinzaine de vidéos des trois derniers mois dans la rubrique attitrée, colonne de droite !

• Bien sûr, on est aussi allé à la plage, c'est Gwada quand même... Mais bon point trop n'en faut, on est pas venu là pour glander sur le sable quand même !!!


• Découvrir les bonnes adresses culinaires connues de la Godon's family, parce que ben dans le concept du tour du monde on aime aussi découvrir les bonnes tables de là où on va ;-) mention spéciale au Dek et au Jazzy.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et nous devons repartir...
Un grand merci à Elisabeth et Philippe pour leur royal accueil on ne peut plus agréable, leur compagnie toujours aussi sympathique, leurs bonnes adresses en tout genre et leur disponibilité journalière !


Prochain CR New York City !


Bises


Capucaps et Jerems


M.P: Courage et soutien aux amoureux du faucon.


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