mardi 24 novembre 2009

Buenos Aires et la peninsule Valdes

Après notre road trip dans le nord ouest, nous nous posons enfin quelques jours dans la capitale argentine. Deux acolytes supplémentaires nous y rejoignent, Marie et Grégoire, venus de Guyane.


Le badaud pourrait vite être troublé par Buenos Aires, cette agglomération très étendue aux larges avenues, volumes imposants et aux gabarits des voies et d'immeubles ressemblant davantage aux villes chinoises et américaines qu'européennes. La trame orthogonale de la ville aux "quadras" réguliers et successifs en fait la spécificité. Albert Londres disait d'ailleurs que "parcourir BA n'est pas marcher, c'est jouer aux dames avec ses pieds. On se croit un pion que l'on pousse à angles droits, sur un damier". Il n'a pas tort et les citadins et urbanistes que nous sommes sont ravis de s'y retrouver malgré quelques embouteillages monstres liés aux manifs qui s'y déroulent en ce moment.

Nous y passerons 4-5 jours ponctués par de multiples activités : déambuler dans les petites rues pavées du quartier San Telmo où nous logeons, qui accueille chaque dimanche un grand marché aux puces et ses danseurs de tango, aller voir un match de foot (incontournable activité de qui veut decouvrir BA telle qu'elle est - Un CR détaillé sera fait à qui de droit...), siroter une Quilmes ou un jus de fruit pressé en fond de cour d'un café ensoleillé (en Argentine si tu commandes un jus d'orange il est toujours pressé :-)), flâner dans les rues de Palermo, aller voir le musée des beaux arts (belles collections) et le centre culturel qui propose une interressante expo sur Carlos Thays, architecte français qui contribua beaucoup à l'urbanisme portégène.

Le soir venu, nous arpentons cette gigantesque ville en taxi pour aller nous régaler d'excellentes grillades de viandes (protéines non-stop !) ou écouter des chanteurs traditionnels de tango (une très bonne adresse que nous vous conseillons: l'authentique "el Boliche de Roberto", sans chichi ni touriste...).
Mais les nuits de BA c'est aussi des concerts à de nombreux coins de rue, Rock ou "Miguel Sardou" au choix, des boites de nuits classiques ou plus spécialisées, des daïquiris frutillia (-"votre daïquiri vous le voulez à la fraise ou à l'ananas?" -"heu bah un daïquiri c'est au citron nan?" - "non !" - "ok bon ben on va dire fraise...". Passé le fait que ça n'a rien à voir avec un daïquiri, c'est un délice !

Malgré plusieurs avertissements de locaux toujours trop alarmistes, nous ne manquerons également pas de visiter le quartier de la Boca réputé autant pour son équipe de foot, son stade et son pibe del oro que pour ses façades aux tôles colorées. C'est très joli bien que très (trop?) touristique.




Nous finirons par un tour dans le fameux cimetière Recoleta là où est enterrée Eva Peron.... Toujours dans un style très "discret" ces argentins ;-)


Au terme de cette étape urbaine, nous nous partons tous les 6 vers des espaces plus sauvages, direction la péninsule Valdès encore une fois bien méritée après 20h de bus.





Cette péninsule accueille en cette période de l'année des colonies de manchots qui te croisent comme si de rien n'était, avec leur démarche chaloupée (vivement qu'on trouve une connexion rapide que vous puissiez voir les vidéos). Ils sont partout autour de nous, impassibles, dormant, hurlant, s'occupant de leurs petits, partant nager, ne rechignant pas à se laisser photographier, certain frôlant même l'exibitionisme.




Plus loin, c'est au tour des lions et éléphants de mer de se montrer. Quelle bande de fumistes ceux là. Incroyable ! Passé leur repas, ils restent 3 mois sans bouger, à se dorer la pilulle au soleil. Pire que des plagistes, de véritables marmottes des plages. Ajoutez-y le fait que les mâles possèdent un harem d'une trentaine de femelles, franchement, ya pire comme vie, nan ?




Mais les stars de cette péninsule -outre les manchots "cro-cro-mignons"- ce sont les baleines franches australes que nous pouvons presque toucher de la main. Le spectacle est réellement impressionnant, voire paniquant pour certaines lorsque le baleineau vient à se gratter contre notre embarcation, la mère passant dessous, étalant majestueusement sa petite vingtaine de mètres et autant de tonnes. Décidemment, dans ce pays, on se sent tout petits !


 



C'est ici et avec regret que nous quittons Joy et Vince, humbles travailleurs parisiens condamnés injustement à retourner trimer dans la ville lumière. On pense à vous ! Courage !

Le reste de la troupe se dirige vers le sud de la patagonie australe et son Perito Morreno quelques 22h de bus plus loin. À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes à Rio Gallegos, bercés par une jeune troupe de musiciens, nous apprêtant à rejoindre El Calafate et la région des glaciers en admirant un coucher de soleil magnifique.





De grosses bises à tous, continuez de laisser des messages, d'être vous-mêmes et d'être heureux.


CARPE DIEM !


Capucine et Jérémie
 
P.S: plus de photos prochainement...

lundi 16 novembre 2009

Le Nord-ouest argentin (NOA)

Après 23h de car depuis Puerto Iguazu, nous rejoignons nos amis Vincent et Joy à Salta, ville-étape obligatoire avant de visiter cette grande région logée entre la Bolivie et la cordillère des Andes.

Nous ne manquons bien sûr pas les quelques spots touristiques de la ville: le musée archéologique exposant d'impressionnantes momies datant de l'époque Inca témoignant des gabarits, parures et vêtements d'époque, ainsi que des "sympathiques" coutumes de ce peuple aujourd'hui disparu. En effet ces "jolies" momies sont des petits nenfants gentiment sacrifiés avec toutes les p'tites affaires nécessaires à leur voyage et au bien-être de leur déesse. Tout ceci afin que la récolte soit bonne. Sympa ! Nous ne nous étonnerons donc pas que certains de leur congénères décident de choisir un autre mode de vie à l'arrivée des colons espagnols...
S'ensuit une balade autour de la place du 9 juin, la visite d'une grande cathédrale datant du début XIXème et pour finir, une ascension en téléphérique permettant de prendre un peu de hauteur sur cette ville d'un peu moins de 500 000 habitants.
Notre journée se terminera par un dîner à la Casa del Molino, excellente adresse qui accueille jusqu'au petit matin des chanteurs argentins aux voix inoubliables enchainant les calimochos et accueillant chaque nouvel arrivant voulant jouer de la guitare ou chanter, à bras ouverts.


La joyeuse bande des 4 part dès le lendemain dans une voiture de location à la découverte des Valles Calchaquies, de ses quebradas et de ses grands espaces aussi spectaculaires que grandioses.

Cinq jours à sillonner une région dont le décor n'a rien à envier aux grands parcs nord-américains. La route traverse de magnifiques paysages aux formations géologiques grandioses et aux couleurs chaudes et variées. Sous nos yeux émerveillés défilent des roches blanches, jaunes puis rouge vif. Quelques dizaines de kilomètres plus loin c'est un vert émeraude délimité par des strates jaunes et violettes qui nous acceuille. Vous l'avez compris, on en prend plein la vue!



On roule entourés de montagnes passant d'un paysage désertique à des oasis où on ne sait comment de véritables vignobles poussent. Puis le désert reprend ses droits. Notre route est également ponctuée par la passage de troupeaux de lamas (dont la viande est d'ailleurs délicieuse, proche de l'agneau, on s'est régalés !) et de bovins guidés par les fameux "gauchos".



La découverte de ces spectaculaires espaces se mérite, nécessitant la traversée de pistes escarpées et caillouteuses, le passage de cols dépassant les 4500m et notre petite Clio est à la peine par moments... Mais elle a tenu le coup, bravo à elle ! Quant à nous quatre, point de mal des montagnes puisque nous nous sommes procuré les plantes médicinales locales nécessaires à cette ascension. Ça ressemble à du laurier, ça a le goût d'une feuille de thé et ça permet de ne pas s'endormir dans les virages et d'avoir ni maux de tête ni autres désagréments liés à l'altitude.



Entre ces "étapes de montagne" nous sommes allés découvrir les jolies ruines de Quilmes, fraichement restaurées dont les habitants luttèrent contre les Incas puis les espagnols avant de succomber et d'être expulsés vers Buenos Aires. Des 2000 survivants (d'une cité qui compta jusqu'à 6000 habitants) ainsi extradés, seuls 300 arrivèrent et c'est à eux que l'on doit aujourd'hui le quartier du même nom à BA.

Notre périple se termine avec la découverte des Salinas Grandes, vastes espaces blancs, composés d'une succession de plaques de sel et logés entre les montagnes de la Sierra del Cobre. Elles seront l'occasion d'une expression artistique et photographique des plus imaginatives (cf. photos)... On se croirait au ski, c'est impressionnant. Celui qui n'a pas son permis se permettra même une petite session conduite au milieu de ce désert de sel. A l'aise, en 4ème, face à cette immensité salée immaculée qui s'étale à perte de vue.



Prochaine étape Buenos Aires où notre bande s'agrandira de deux p'tits nouveaux, Marie et Grégoire, venus spécialement de Guyane découvrir avec nous une autre partie de ce magnifique pays.


Merci à tous pour vos messages/textos c'est un plaisir de vous lire à l'autre bout du monde. Vraiment ! Continuez !





Le vin du moment: Don David (tannat). Un excellent vin rouge argentin produit dans la région de Cafayate. A la votre !




Capucaps & Jerem - Gracias a la vida !

dimanche 8 novembre 2009

Photos en ligne

A la decouverte d'Iguazu

Après 19h de vol via Rome, nous voilà arrivés à Buenos Aires. La découverte de cette capitale mythique, terre d'accueil de nombreux européens (86% des argentins en sont les descendants) est reportée à plus tard  puisque nous voulons rejoindre nos amis Vincent et Joy dans le nord-ouest d'ici 4 jours.

Le début du voyage est marqué par un rythme soutenu. Juste le temps d'apprécier la douceur du climat de BA (fin du printemps) ainsi qu'un quartier bolivien, de remplir les poches d'un chauffeur de taxi malin et nous nous empressons de rejoindre la gare routière. Le but est de prendre la direction de Puerto Iguazu, afin de voir quelques millions de litres se déverser par heure...
Bref, on va prendre un bus qui, à défaut du train -peu développé en Argentine- est très répandu dans ce gigantesque pays (le 5eme du monde en superficie quand même). Plusieurs gammes de sièges sont proposées (camas, semi camas, etc...), un peu comme dans un avion, l'ensemble des repas et le café à volonté sont compris dans le prix. Les conditions sont idéales pour bien voyager et ça tombe bien puisqu'on en a pour 20h ! Ça nous fait pas peur, les trajets en car on aime ça !

Arrivés en fin de matinée le lendemain, on pose nos sacs dans un hôtel plus que correct et après une douche salvatrice, nous partons pour les fameuses chutes d'Iguazu (classées au patrimoine mondial de l'UNESCO).

L'ensemble du site est très bien aménagé (petit train, passerelles, cafétarias...). Rassurez vous ce n'est pas Disney land non plus mais disons que tout est fait pour faciliter la découverte de ce spectacle au plus grand nombre et à tous les âges...

Le site est grandiose, une impression de puissance phénoménale s'en dégage, nous nous sentons tout petits à côté, au dessus, en dessous ou face à ces monstres de la nature. Ça vaut vraiment le détour et nous laissons photos et vidéos (rubriques du même nom mais patience il nous faut une bonne connexion Internet pour ça) en témoigner bien que celles-ci ne rendront jamais l'impression du face à face et ce, même sur vos superbes écrans full hd ready OLED 107cm dernier model ;-)





Quel plaisir de se balader au milieu d'une végétation luxuriante type forêt tropicale (pour ceux qui connaissent la Guyane, c'est complètement le style). La faune est également très présente, des dizaines de papillons de toutes couleurs volent tout autour de nous, nous croisons iguanes, oiseaux, tapirs, tatous et autres petits fourmiliers. De magnifiques arcs-en-ciel complètent cet impressionnant tableau aussi beau que vivant. On ne regrette pas les heures de bus qui nous font d'autant plus apprécier cette vision d'une nature reprenant ses droits et nous rappellant à nous, simples mortels, qu'à la fin et malgré tout, c'est elle la plus forte, c'est elle la plus belle. Immortelle !

Le soir, premier repas chaud hors bus dans un petit resto local et première dégustation des succulentes viandes argentines, nous n'aurons au moins pas de carences en protéines pendant cette première partie du voyage ! Ajoutons que la bière locale -la Quilmes- abreuve excellemment notre soif que cette région chaude et humide ne manque pas de développer.
Nous profitons de notre première nuit dans un vrai lit comme il se doit avant de repartir pour Salta le lendemain midi pour un trajet un poil moins long qu'une rotation complète de la terre sur elle-même...

A bientôt pour de nouvelles aventures, bon courage à celles et ceux qui bossent (et également à ceux qui ne bossent pas parce qu'il n'y a pas de raison ;-)).

Prenez soin de vous.

On vous embrasse bien fort.


Capucine & Jérémie



Les livres du moment: Le liseur (B. Schlink) / Le chemin de Buenos Aires (A. Londres) / Le guide du routard.

La playlist: Laurel Aitken / Compagnie jolie môme / 2000 ans d'histoire / Stéphane Guillon / Molodoï.

lundi 2 novembre 2009

Une petite pharmacie ?

A deux jours du départ nous allons vous faire un petit tour de magie...
Au début, on a ça : 

Mais bon, nous on a un problème, nous ne partons qu'avec un sac à dos 60 L et un autre petit sac chacun...
C'est donc là que nos talents de magiciens interviennent...
Abracadabra !
Tchoum-tchoum !!!
Et voilà le résultat :

Notez le stylo pour avoir une idée de l'échelle (pas de triche avec photoshop ou autre... et pour vous montrer qu'il n'y a pas de trucage, voici l'intérieur de la boite de survie (imperméable, rigide et tout et tout !)

Voilà, j'espère qu'on sera un peu malade quand même parce que si on se trimbale tout ça pour rien, c'est quand même dommage :-) (je plaisante bien sûr...)
Et on a même du Tamiflu (Merci à qui de droit) !
Bref on est paré de ce côté là, il nous reste plus qu'à.... faire nos sacs... aïe !


J - 1,5 !

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