mardi 13 juillet 2010

Ninh Binh et Hanoi


À contre-sens de la conquête historique du Vietnam, notre remontée vers le nord se poursuit.
Après une nuit en bus-couchettes (marrant !), c'est Ninh Binh, au cœur de la baie d'Halong terrestre et à une centaine de kilomètres au Sud de Hanoi qui nous accueille. Là, nous profitons des derniers instants de tranquillité, installés dans une paisible guesthouse (tenue par une mielleuse GPS). Cela devient un luxe, de trouver calme et volupté au cœur d'un Vietnam grouillant et bruyant, toujours en plein développement et jamais dénué de klaxons.



À moto, à vélo ou en bateau, nous découvrons de l'intérieur comme de l'extérieur, au pied ou à leur sommet, d'immenses formations calcaires. On se permet même de se perdre en voulant se fondre dans les méandres de ces étranges émergences géologiques... Vulgairement on appelle ça des pains de sucre, plus scientifiquement ce sont des formations karstiques.


Une balade en barque, dirigée avec brio par deux petites mains vietnamiennes (et parfois même par deux pieds), nous plongera dans l'immensité de ces monolithes couverts de verdure surgissant de l'eau. La tâche n'est pas aisée quand il s'agit d'orienter la barque dans une quasi (voire totale)-obscurité, au moment où l'éclairage du fond des immenses grottes, que nous traversons tels des spéléologues, vient à s'éteindre accidentellement (claustro spirit). On finira cette balade par une course d'aviron que nous gagnerons face à une embarcation concurrente, à la force de nos tatanes et demi-bambous, galvanisés que nous sommes, par notre bonne humeur !



Bien reposés, nous laissons ensuite Anaïs et Alex aller se "détendre" à la baie d'Halong, pendant que nous rejoignons Hanoi, capitale millénaire cette année.

Capucine y retrouve rapidement ses repères : le quartier aux 36 rues, le lac Hoan Kiem, la rue Trang Tien, la poste centrale, l'Opéra, le glacier Fanny... et nous sommes toujours décidés à goûter aux succulentes spécialités du Nord : banh cuon, bun cha, pho...


Les retrouvailles, le soir suivant, avec nos deux acolytes se font dans un cadre approprié, au très classe et réputé Hotel Métropole Hanoi (depuis 1901 siou'plait) dont ils avaient bien besoin après deux jours quelque peu chaotiques sur la baie d'Halong... En fait, il ne fallait pas se séparer, on ne change pas une équipe qui gagne ;-). Emportés par les apéros et le dîner, on joue aux riches et demandons à visiter les suites... uniquement pour le plaisir des yeux... Aussi luxueux soit-il, le lit de Charlie Chaplin à 1070$ la nuit, disons que nous avons d'autres priorités...

L'écrasante chaleur ne nous décourage pas de profiter au maximum des derniers jours : visite du temple de la Littérature (toujours aussi joliment reposant)...


... spectacle de marionnettes sur l'eau (un peu guignol du jardin du Luxembourg mais sur l'eau...), achat des derniers souvenirs, apéro à la viet sur une natte à même le trottoir, à l'alcool de riz et au poulpe séché, préparation d'un modeste anniversaire surprise pour Anaïs (ce qui ne fut pas chose facile, hein Alex ?) et bien sûr les incontournables massage (moment inoubliable, hein Anaïs ;-)), manucure, pédicure et coiffeur (J. en a eu marre d'avoir chaud, il a tout rasé...).
Les aurevoirs avec nos compagnons de voyage se font précipités mais émouvants, avant que notre binôme ne parte pour une nouvelle étape..

Plus de 20h de bus nous attendaient pour rejoindre Vientiane, la capitale laotienne. Voyage interrompu par un réveil brutal à 2h du mat' pour manger (normal !) dans un cadre dégueu (J. a quand même été obligé d'y éviter un combat de rats) mais heureusement animé par un match du Mondial... Autre arrêt peu après 5h à la frontière qui nous fournira un exemple de corruption flagrante... ils nous demandent 1$ pour apposer un tampon de sortie (même au Cambodge, ils nous l'avaient pas faite celle-là). Puis de l'autre côté, c'est 3$ "parce que c'est dimanche", etc... Mais ces sommes ridicules, on s'en fout, c'est cette impression d'impuissance fasse à ces intouchables uniformes en possession de nos passeports, qui peuvent faire ce qu'ils veulent, qui nous énerve. Bref on ne s'embrouille presque pas mais on marque notre désaccord, on demande un reçu, au moins une affichette qui indiquerait ces taxes... Tu parles Charles, rien du tout, on peut toujours se brosser et en plus ils nous rendront volontairement nos passeports en dernier... Zou !

On a fini par arriver à Vientiane d'où on vous écrit ce message, mais pas plus de détails aujourd'hui, la suite au prochain épisode...


Bisous

C. & J.

Playlist : Amy Whinehouse, Cake, Pink Martini, Jacques Brel, Léo Ferré.

Lectures : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee (merci Serena!)

4 commentaires:

  1. Chers trésors routards, votre bonne humeur va certainement finir par devenir réellement légendaire.C'est comme si j'y étais, devant ces uniformes qui ne rient pas,gardent lespasseports et ne font même pas semblant de ne pas être corrompus!Ici,au chaud/frais des vacances à 1000 mètres,on pense, vous imaginez, bien, à vous et on sait bien quelles galères il vous faut vivre pour qu'adviennent les merveilleux bonheurs des yeux et des sens... Congratulations et B.d'Elle

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  2. Lemane, tu perds du poids ou quoi?
    On a l'impression sur cette photo!
    Mange un peu quand même!
    Merci pour ce blog

    a tres bientot vous 2

    IPS

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  3. 'yo

    je rattrape mon raterad après mon séjour ukraino polonais qui t'aurais bien plu jerem.
    bref marrant les douaniers on a recontré leur cousin ukrainien qui ont bien aimé manu et les clopes de peyo.....

    Vor
    NFP

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  4. @IPS: T'inquiete man, je perds pas un gramme, je gagne meme un peu au niveau de la ceinture abdominale, enfin surtout de la ceinture on va dire... ;-)

    @Vor: Tu m'etonnes que j'aurais apprecie ce periple mais j'ai beau essayer, j'arrive pas a me dedoubler... Next year for sure inch'allah ! Content de voir que les douaniers "sympa" sont ovunque et qu'on n'est pas les seuls a en souffrir... No border ça simplifierait les choses quand meme...

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